vendredi 7 août 2015

ARTURO CHACON-CRUZ, ténor, 07/2013.

Duc de Mantoue dans Rigoletto de Verdi, au Festival d’Aix-en-Provence/07.2013.

Arturo Chacon-Cruz n’en est pas à son premier Duc de Mantoue. Il l’a été dans le Rigoletto mis en scène par Philippe Sireuil, à Liège en mars 2010.
Les progrès techniques obtenus en trois ans sont considérables. « Piàn, piàn », il se dirige vers l’excellence du chant.
En 2010 ce beau brin de voix avait encore le souffle court et les vocalises douloureusement savonnées. Son Duc de Mantoue sonnait, par passages, plus laborieux que libertin ! Mais on notait déjà, chez lui, la vaillance qui vient des tripes et l’émotion qui cherche à se donner.
Et bien nous y voilà, dans ce Rigoletto, mis en scène par Robert Carsen, au Festival d’Aix/2013, Arturo Chacon-Cruz revêt l’habit de lumières du professionnalisme. Ramon Vargas, son professeur -et quel maître !- est passé par là : la voix s’est assouplie, les vocalises coulent de source, les aigus rayonnent…Bref, la respiration s’est optimisée, le diaphragme est bien plus maniable et maîtrisé, l’agilité vocale s’installe. En route vers un souffle en béton ! L’assurance et la confiance sont, elles aussi, perceptibles. Bravo !
Attention à ne pas surjouer : ce qui détruit la ligne de chant et le style musical au profit du mot prononcé et des mimiques. Défaut perfectible.
Constat évident, Arturo Chacon-Cruz est sur la route des étoiles.

                                                                      *********

- Dépôt SACD n°277418 -
























                                                   

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire